Ils me trouvent
D’aucuns me trouvent fallacieux.
Je dois le concéder, c’est ce que je
fais de mieux :
Réciter des litanies et tromper le
bon Dieu,
Jurer à la lune des ballades sur l’Orbieu.
D’aucuns me trouvent aigri.
C’est certain, il y a bien longtemps
que je n’ai ri.
C’est toujours la même sauce, et
toujours le même riz
Rien ne me déchire, pas même un hara
kiri.
D’aucuns me trouvent cocasse.
Il est vrai que je peux l’être hélas !
Voilà longtemps que je barbotte dans
la mélasse
Pour un jour m’être trompé, pour un
jour avoir misé sur l’as.
D’aucuns me trouvent maladroit.
Et alors ? Aujourd’hui en France
c’est encore mon droit !
Par conviction prendre à gauche et me
tromper d’adresse,
Percuter un panneau et me retrouver
sur les fesses.
D’aucuns me trouvent prétentieux.
Moi ça me va, moi ça me plaît ;
je fais des envieux.
Ces gris grincheux le regretteront
étant vieux,
Voudront en croquer comme moi, mais,
il sera trop tard chers messieurs.