ISSA
J'évoquais il y a quelques jours le cas ISSA.
La vie de ce poète japonais fils de paysan fut marquée du sceau de la tragédie : pauvreté, morts de ces enfants, mort de ses femmes successives, maison incendiée, et autres joyeusetés.
Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, je lui laisse la parole :
à l'ombre des fleurs
un parfait étranger
ne l'est déjà plus
petit escargot
grimpe doucement surtout
c'est le mont Fuji
ne pleurez pas insectes
même les étoiles qui s'aiment
doivent se séparer
composé après la mort de son quatrième fils et de son épouse Kiku
du premier baquet
jusqu'à l'ultime baquet -
de vaines paroles
dernier haïku composé juste avant sa mort, et qui fait allusion au bain du premier né et au dernier donné au mort
alors c'est donc ça
ma demeure pour la vie
cinq pieds de neige
inscrit sur la stèle de pierre de ISSA